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Comment négocier un découvert autorisé avec son banquier ?

Régulièrement, votre compte en banque flirte avec le rouge et vous en avez assez de payer des frais exorbitants pour quelques euros en dessous de la barre des 0 ? Opter pour un découvert autorisé peut être, dans ce cas, une bonne solution pour les revoir drastiquement à la baisse. À condition de bien le négocier ! Voici comment procéder.

Découvert autorisé : définition
Une autorisation de découvert est une forme de crédit. En pratique, lorsque votre compte en banque affiche un solde négatif, la banque concède à honorer les paiements qui interviennent, à hauteur d’un certain montant convenu à l’avance.Votre compte continue donc de fonctionner. En contrepartie, vous devez payer des agios, c’est-à-dire des intérêts débiteurs.

Une souplesse budgétaire encadrée, qui a un coût
Rares sont les établissements bancaires qui, moyennant des frais dérisoires, accordent automatiquement cette facilité de caisse à leurs clients. Dans la plupart des cas, les banques appliquent des intérêts de l’ordre de 8 à 17 % à l’année en moyenne, ce qui représente une somme conséquente. Des intérêts auxquels s’ajoutent parfois des frais de dossier, à hauteur de 11 à 28 € en moyenne.

Il est aussi important de noter que la banque vous accorde cette faveur dans la mesure où vous avez la capacité de réapprovisionner votre compte. À ce titre, le découvert est nécessairement temporaire. Sa durée ne doit généralement pas excéder 15 jours de manière continue ou discontinue, sur une période d’un mois.

Cependant, toutes ces modalités sont modulables et relèvent du cas par cas. Il en va de même pour le plafond et la durée du découvert. Cela suppose donc systématiquement une négociation avec son chargé de compte.

Lorsque le découvert dépasse 200 € durant plus de 90 jours consécutifs, il est automatiquement requalifié en crédit à la consommation. Cela implique une revalorisation du taux d’intérêt (rarement à la baisse), mais aussi une modification des conditions de remboursement.

Comment négocier au mieux son découvert autorisé ?
Pour obtenir l’autorisation de découvert la plus avantageuse, nous ne saurions que trop vous conseiller de mettre en avant les arguments qui penchent en votre faveur. Il peut par exemple s’agir :

De la bonne gestion de votre compte jusqu’alors ;
De versements réguliers sur votre compte (salaire, allocations, pension, etc.) ;
De la possession, au sein de l’établissement, d’une épargne bloquée et donc durable, prenant par exemple la forme d’un PEL (plan épargne logement) ;
De la détention, toujours dans la banque, d’un PEA (plan d’épargne en actions) ou encore d’une assurance-vie ;
De l’existence d’un garant ;
D’une rentrée d’argent prochaine (augmentation, indemnisation, succession, donation, vente immobilière…) ;
D’un hébergement à titre gratuit (vous ne supportez donc pas de loyer) ou d’un crédit immobilier touchant à sa fin.
Conseil : jaugez vos besoins au préalable

Avant même de penser négociation, déterminez clairement le montant et le type de découvert (permanent ou temporaire) dont vous avez besoin, en vous appuyant sur vos dépenses et recettes à venir.

En définitive, c’est votre rigueur et votre solvabilité qui feront la différence lorsque vous négocierez votre autorisation de découvert. Une fois cette dernière conclue avec votre banquier, veillez enfin à l’utiliser à bon escient. Vous éviterez ainsi de lourds frais de commission relatifs à un éventuel dépassement, ou pire encore : de tomber dans les affres du surendettement.

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